1.250 Lyonnais seraient concernés
Permigo, c'est une auto-école créée d'abord dans le 6ème arrondissement de Lyon puis dans d'autres villes de France, et qui offrait des prestations moins chères. Elle a fini en liquidation judiciaire. Le repreneur, le groupe Arcan, s'était engagé devant le tribunal de Commerce en créant Permigo 2, à délivrer toutes les heures de cours déjà payées des anciens élèves.
Mais depuis quelques jours, ces clients ne peuvent plus planifier de nouvelles leçons. 4 000 élèves en France sont concernés. Ils sont 1 250 à Lyon. On leur demande de passer en agence, de signer un nouveau contrat, et pour certains, de repayer des heures.
Cette formule de permis à bas coût avait séduit une étudiante de 24 ans qui a payé 1100 euros à l'époque pour des cours de code en ligne et 30 heures de conduite. Aujourd'hui, on lui demande de débourser à nouveau 700 euros pour 20 heures supplémentaires. "Je ne suis absolument pas capable de payer ! J'ai dû faire des économies pendant des années pour payer mes 30 heures. Je ne peux sortir 700 euros comme ça !" explique-t-elle.
Les explications embrouillées de Permigo 2
Du côté de la nouvelle direction, on trouve que la promesse faite à l'époque commence à coûter cher. Très cher. Ronan Le Boulaire de Permigo 2 affirme que l'entreprise a déjà dépensé 1 million d'euros pour les anciens clients de Permigo.
Il explique ensuite, sans connaître le cas particulier de notre étudiante, que si elle doit repayer, c'est qu'elle a certainement besoin de davantage d'heures de cours que ce qui était prévu. Les témoignages identiques se multiplient pourtant sur internet. Un groupe facebook victimes du redressement de permigo compte déjà près de 400 membres.
Permigo 2 demande également à tous les anciens clients de signer un nouveau contrat. "Mais ça n'a rien à voir " promet Ronan Le Boulaire qui finit par expliquer dans un discours extrêmement confus que les anciens clients n'étaient jusque-là pas assurés pendant leurs cours !
Une pétition a été envoyée au Ministre de l'Intérieur, l'ancien maire de Lyon, Gérard Collomb. Le ministre de l'Économie a également été interpellé.
